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Jehanster : Paroisse Saint-Roch

Au milieu du XVIIème siècle, on connaît l’existence à Jehanster d’un oratoire privé chez Pierre Polo, mayeur de la cour féodale de Jehanster. Il faut attendre 1718 pour qu’une vingtaine d’habitants hypothèquent des terres communes en vue de la construction et de l’entretien d’une chapelle publique. Achevée en 1722, elle dépend de la vice-cure de Polleur, elle-même sous la paroisse de Theux. Un prêtre, choisi par les habitants et rétribué par eux, y est attaché.

En 1803, la vice-cure de Polleur devient paroisse succursale indépendante de Theux, avec Jehanster comme chapelle auxiliaire. En 1831, le chapelain obtient de pouvoir y baptiser. Les habitants n’auront de cesse d’obtenir l’érection de leur chapelle en paroisse succursale. Ils obtiendront d’abord d’avoir un Conseil de Fabrique, installé en 1834.

Mais ce n’est qu’à la date du 1er janvier 1843 que Jehanster sera érigé en paroisse succursale indépendante.

Un nouveau presbytère est édifié en 1846-47 et une nouvelle église de 1852 à 1854. Le 1er curé, le dynamique abbé C. Grenade, sera la cheville ouvrière de ces transformations. La flèche de la tour sera ajoutée en 1902.

L’église est consacrée à saint Roch, honoré le 16 ou le 17 août. Selon l’hagiographie, Roch naquit à Montpellier vers 1340 et mourut à Voghera en Italie vers 1378. Orphelin très jeune, il étudia probablement la médecine. À sa majorité, il distribua ses biens aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome ; c’est pourquoi on le représente avec un bâton de marche, un chapeau à larges bords et une gourde au côté. Il soigna les pestiférés dans différentes villes d’étape ainsi qu’à Rome. Il finit par attraper lui-même la maladie et se retira dans une forêt pour ne pas infecter les autres. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Le culte de saint Roch est resté très populaire jusqu’à la dernière guerre car il était invoqué contre les maladies contagieuses, dangereuses avant l’emploi de la pénicilline (1943).

Paul Bertholet 

D’après A. Gilson, F. Pasquasy et A. Vandermeulen, Jehanster, Joncs et Fawes, Jehanster, 1973, p. 11-60.