Skip to content Skip to footer

Juslenville : Paroisse Saint-Augustin

En 1703, une chapelle de dévotion est érigée à Juslenville-Petite. Une autre chapelle, bâtie en 1821 par E. Fyon, est desservie par un prêtre, le chapelain d’Oneux, puis par le second vicaire de Theux, nommé chapelain de Juslenville à partir de 1885.

L’année suivante, Charles Rittweger forme le projet de bâtir une église à Juslenville à la condition qu’il y soit créé une paroisse (*). C’est fait en 1887. L’église et le presbytère sont construits rapidement. L’église est consacrée par Mgr Doutreloux, évêque de Liège, en octobre 1888.

Les deux vitraux du chœur représentent, l’un, saint Augustin et l’autre, saint Charles Borromée. Ils sont les saints patrons du couple fondateur : Charles Rittweger et Augustine Roels. C’est l’évêque qui choisira saint Augustin comme patron de l’église. Il est fêté le 28 août qui devient la fête paroissiale.

Saint Augustin est né en 354 à Thagaste (Algérie actuelle). Après une jeunesse mouvementée et tourmentée, il découvre le Dieu chrétien et reçoit, à 32 ans, le baptême à Milan. Il a raconté cette quête dans ses Confessions. Il rentre en Afrique du Nord, donne ses biens aux pauvres et consacre sa vie à Dieu, entouré de quelques amis. Bientôt, il est ordonné prêtre à Hippone où il succède à l’évêque en 395. Il prêche chaque jour, enseigne et produit une quantité d’écrits qui demeurent une des sources de la théologie. Il vit une vie communautaire avec ses prêtres pour qui il rédige une règle qui met au centre la charité. Il meurt en 430 alors que les Vandales assiègent la cité.

Évêque, docteur de l’Église, auteur d’une règle de vie commune, saint Augustin est le plus souvent représenté en habits liturgiques, avec la mitre et la crosse, tenant un livre évoquant ses écrits et sa règle. À Juslenville, le vitrail le figure tenant un cœur qui rappelle qu’il est le chantre de la grâce et de la charité.

Saint Augustin nous enseigne que l’existence humaine est une quête, celle de ce qui peut seul combler notre cœur, à savoir l’amour que Dieu dispense gracieusement à tous. Reste à nous y plonger et à l’imiter.

Abbé Marcel Villers

* F. Braipson, Juslenville, sa paroisse, son château, son passé, Juslenville, 1988.