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Polleur : Paroisse Notre-Dame et Saint-Jacques

Le 27 juillet 1450, 22 ménages de Polleur font un acte de dotation pour une chapelle en l’honneur de Dieu et de saint Jacques. Ils transforment en lieu de culte un édifice des XIème-XIIème siècles, qui servait de refuge, d’où sa tour de défense du XIVème, et d’hôtel pour les voyageurs (*). Polleur est un carrefour, et probablement une étape sur le chemin de Compostelle, d’où le patronage de saint Jacques.

Au XVIème siècle, Polleur devient vice-cure placée sous la paroisse de Theux. Suite au Concordat, Polleur devient, en 1803, une paroisse qui, démembrée de Theux, comporte Polleur, Fays et Jehanster. En 1884, l’église est dans un état de délabrement tel qu’on envisage de construire une nouvelle église. En 1896, il est décidé de restaurer et agrandir la vieille église. Le 8 juin 1902, a lieu la bénédiction solennelle de l’église renouvelée. Suite à un vœu du curé, elle est dédiée, en plus de saint Jacques, à Notre-Dame. À la fin des années 1980, un réaménagement intérieur est réalisé.

Saint Jacques, appelé par Jésus en même temps que son frère Jean (Mt 4,21), fait partie du groupe des Douze. Avec son frère et Pierre, il est présent aux moments clés de la vie de Jésus : la transfiguration (Mt 17), l’agonie (Mc 14,33), etc.  Jacques est le premier apôtre à subir le martyre : en 43 ou 44, il est décapité, à Jérusalem, sur ordre du roi Hérode Agrippa (Ac 12,2). Depuis le IXème siècle, on vénère, à Compostelle, son tombeau.

À Polleur, un des vitraux du chœur et une statue du XVIIIème siècle représentent saint Jacques en tenue de pèlerin. Il porte un manteau, un chapeau à larges bords, une panetière et s’appuie sur un bâton de marche auquel est accrochée une gourde. Ses vêtements sont ornés de coquilles, qui constituent, depuis le XIIème siècle, son attribut le plus récurrent. Souvent, il porte, en plus, le livre des Évangiles en raison de sa qualité d’apôtre.

Comme saint Jacques, nous sommes tous appelés à suivre le Christ et à marcher en pèlerins vers l’éternité.

Abbé Marcel Villers

(*) Paul Bertholet, L’église et la vice-cure de Polleur, in Terre de Franchimont, n° 12, décembre 1999 et n° 13, juin 2000.